Des fouilles archéologiques ont mis au jour des traces d’un pont antique puis d’un pont médiéval. Ce dernier est détruit à l’hiver 1716 par des blocs de glace charriés par la Loire : on parle de débâcle. Il faut rapidement construire un nouveau pont.
C’est Jacques Gabriel, architecte de l’évêché de Blois (aujourd’hui Hôtel de Ville), qui dessine ce nouvel ouvrage d’art. Les travaux se déroulent entre 1717 et 1724. Sa forme « en dos d’âne » est ancienne et incommode, mais son apparente régularité et sa solidité constituent le point de départ d’une nouvelle école d’ouvrages d’art (le pont Jacques-Gabriel est le seul pont de Blois à supporter le poids des convois exceptionnels).
Ce nouveau pont est construit 80 mètres en amont du pont médiéval, ce qui engendre des modifications des quais :
- la destruction d’une portion de l’enceinte ;
- l’élargissement de l’ancienne rue du Vieux pont ;
- puis, bien plus tard, l’aménagement de la rue du Prince-impérial entre 1862 et 1865 (actuelle rue Denis-Papin).
Aujourd’hui, le pont ne conserve que 4 arches d’origine sur les 11. Les autres ont été reconstruites après avoir été endommagées lors des affrontements en 1793, 1870, 1940 et 1944.
En 2024, le pont Jacques-Gabriel fête ses 300 ans et fait partie intégrante de l’identité de la ville.