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Le défi de l’eau à Kalémie

En mai 2019, la Ville de blois a renouvelé son aide à l’ONG Solidarités international, engagée dans la réhabilitation du réseau d’eau de Kalémie, en République démocratique du Congo (RDC).

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Au quotidien, nous oublions qu’ouvrir un robinet et obtenir directement une eau saine et buvable est une vraie richesse, souligne Laure-Anne Chapelle, directrice de l’Eau de Blois. Cette chance, les habitantes et habitants de la République démocratique du Congo ne l’ont pas.

La RDC est pourtant considérée comme l’un des géants d’Afrique, du fait de sa superficie (quatre fois celle de la France) et de ses importantes richesses naturelles. Mais ses habitants figurent parmi les plus pauvres au monde, notamment à cause des différents conflits qui ont régulièrement dévasté le pays. Le faible niveau d’accès à l’eau potable place la RDC en bas de tableau en Afrique subsaharienne.

À Kalemie, dans l’est du pays, la situation s’est vue aggravée par les mouvement des populations venues s’y réfugier, faisant passer la population de 50 000 à 300 000 personnes en dix ans. Le manque d’accès à l’eau potable y est à l’origine de nombreuses maladies, dont la plus terrible : le choléra.

Cette situation n’a pas laissé indifférents les élus de la Ville de Blois, qui ont actionné l’an dernier la loi Oudin-Santini. Celle-ci autorise les services d’eaux et d’assainissement des collectivités à affecter 1 % de leurs recettes au financement d’opérations de solidarité facilitant l’accès à l’eau potable dans des zones défavorisées.

Un réseau d’eau pour lutter contre le choléra au Congo

La proposition de soutien financier à l’ONG Solidarités international, présente à Kalémie, a été validée l’an dernier en conseil municipal, puis renouvelée pour une deuxième phase le 6 mai dernier. L’aide directe de 20 000 euros de la Ville produit en outre un effet de levier, indique Jérôme Boujot. La participation de la Ville de Blois permet à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à laquelle elle est rattachée de cofinancer ces interventions. En effet, seule, une Agence régionale de l’eau ne peut porter un projet ; celui-ci doit obligatoirement impliquer également une collectivité territoriale. L’Agence régionale a donc participé à hauteur de 60 000 euros en 2018, et probablement 200 000 euros en 2019.

Cette action, destinée prioritairement aux habitants de Kalémie, conforte par ailleurs la Ville et ses équipes dans les valeurs et l’importance qu’elles accordent à leur mission autour de l’eau. On se dit que ce que l’on fait pour nous, on peut le partager et le faire pour d’autres insiste Jérome Boujot.